Pennington : Liberté, marchés et Valeurs Environnementales

Mark Pennington est professeur à University of London et collabore depuis de nombreuses années à l’Institute for Economic Affairs (IEA) qui a su donner un fondement théorique à la politique de Margaret Thatcher. Ce long essai, Liberty, Markets, and Environmental Values : A Hayekian Defense of Free-Market Environmentalism, transfère à la gestion de l’environnement les propositions de Pennington en matière d’urbanisme (dont Liberating the Land, 2002).. Critique du rôle de la puissance publique, il publie avec Elinor Ostrom « The future of the Commons : beyond market failure and government regulation » (IEA, 2012)

Dans cet essai Pennington note que si, sur le plan des concepts, l’écologie libérale a démontré sa cohérence, elle n’a pas vraiment modifié les politiques environnementales car elle n’a pas su se ranger du côté de de la morale et du bien commun, fonds de commerce politiquement correct, de l’écologie militante.

Il consacre la première partie de son essai à l’analyse de la critique de l’écologie libérale (Free Market Environmentalism) par le « communautarisme ». En fait les défaillances du marché sont autant de possibilité d’intervention des « entrepreneurs environnementaux qui internalisent les externalités. Le système politique, à l’opposé, a tendance par nature à externaliser les couts via les mécanismes contraignant de la décision collective.

Dans une deuxième partie il démontre que la critique de l’écologie libérale n’est pas fondée sur son efficacité mais sur le refus de l’ontonlogie qui la fonde à savoir la théorie des choix rationnels développée par Hayek. L’individu et non la communauté sont au cœur de la décision rationnelle et l’ordre spontané est le meilleur moyen pour découvrir le bien commun.

Enfin il avance que le mérite essentiel des droits de propriéété sur les ressources environnementales est qu’il permet de s’opposer à des contraintes imposées par les préférences imaginées par des bureaucrates.

Pennington conclue « Dans la mesure où l’extension des systèmes de propriété privée sont limités par nature, ces limites doivent être identifiées au regard de leur possibilités matérielles de mise en œuvre et non en opposant de façon fallacieuse les vertus de la citoyenneté aux défauts supposés des choix de consommation guidés par les forces du marché »

Max Falque.