Marchés environnementaux : une approche par les droits de propriété

Anderson, en collaboration avec Leal, Snyder, Huggins, Watson et d’autres, a publié depuis 1985 plusieurs ouvrages qui ont introduit aux États-Unis et dans le monde le concept de Free Market Environmentalism. Ce concept repose sur l’utilisation des instruments économiques et des droits de propriété, préférant ces moyens à la réglementation politique. Anderson est également le fondateur du Property and Environment Research Center (PERC), un des plus importants think tanks proposant des alternatives libérales pour la résolution des problèmes de protection de la nature.

Son dernier ouvrage est non seulement une mise à jour des livres précédents, mais présente aussi les possibilités de la gestion en commun développée par Elinor Ostrom dans son ouvrage « Managing the Commons ». Ostrom démontre que la Tragédie des biens communs, annoncée par Garett Hardin en 1968, peut être évitée à condition que les droits de propriété soient clairement définis et garantis, et que les participants partagent la volonté de négocier pour gérer en commun leurs ressources. Ainsi, Ostrom confirme l’importance des droits de propriété, qui sont également au cœur du Free Market Environmentalism, notamment prôné par Anderson.

Cet ouvrage de 216 pages mériterait d’être traduit en français, car il fait la synthèse des deux grandes théories qui, au-delà des naïvetés et parfois des mensonges de l’écologie politique, ouvrent la voie à une coopération pacifique entre les hommes et la nature.


Terry L. Anderson, Gary D. Libecap, Environmental Markets: A Property Rights Approach, Cambridge Studies in Economics, Choice, and Society, 2014.