Il faut avoir partagé ce repas traditionnel le 26 novembre en famille pour comprendre les Etats Unis dont l’histoire commence avec l’arrivée en Nouvelle Angleterre d’une centaine de pèlerins ayant fui la persécution religieuse britannique, pour les uns, ou la trop grande liberté des mœurs d’Amsterdam, pour les autres. Après une traversée difficile à bord du Mayflower, les Pèlerins débarquent à Plymouth le 11 décembre 1620. Le premier hiver est dévastateur ; sur les cent-dix pèlerins, seulement cinquante survivent au froid et au manque de nourriture.Une fois le printemps revenu, ces survivants doivent se constituer une réserve pour le prochain hiver. Or la terre, le climat, les plantes, tout leur semble hostile.
On retient que c’est grâce aux Indiens Iroquois de la tribu des Patuxets que les « Pilgrims » survivants découvrent les bienfaits de certaines plantes et le danger mortel d’autres. Ils leur enseignent la chasse et la pêche et, surtout, ils leur apprennent à récolter le maïs. Mais en fait la pénurie s’est poursuivie pendant trois années car fondée sur des institutions inadaptées, à savoir la propriété collective et une distribution égalitaire des ressources en fonction des besoins, illustrant la « Tragedy of the Commons ». La petite colonie décida alors de changer de système et adopta la propriété privée des parcelles agricoles. Dès lors l’abondance fut assurée.
Les deux articles de David Bollier et Benjamin Powell décrivent l’origine et l’importance des droits de propriété fondées sur le travail de chacun et théorisées par Locke 50 ans plus tard. et inscrites dans la Constitution américaine.
Max Falque