Le sous-titre de cet ouvrage de Bruno Tertrais ,« Pour en finir avec le catastrophisme », indique clairement le propos de l’auteur qui est un excellent spécialiste des relations internationales et donc un bon connaisseur des problèmes auxquels est confrontée notre planète en ce début de 21ème siècle.
Il s’inscrit en faux contre le catastrophisme écologique dont les média se font trop volontiers les portes paroles tant il vrai qu’un train qui déraille est plus vendeur qui arrive à l’heure.
S’appuyant sur un grand nombre de statistiques et études, largement inconnues et/ou volontairement censurées en France Bruno Tertrais constate que « les prophètes de malheur ont beaucoup de succès mais ils ont eu toujours tort » ?
Peut-être est-ce la raison pour laquelle cet ouvrage n’a pas eu l’écho qu’il mérite sinon une violente critique de S. Foucart dans « Le Monde » sous le titre « Haro sur les écolos » mais compensée par un point de vue favorable d’Alain Frachon.
Les références bibliographiques sont très nombreuses et mentionnent justement Julian Simon et Bjorn Lomborg dont les thèses font l’objet de l’ostracisme du politiquement correct français et qui lui préfère Dumont, Passet, Serre, Al Gore, Carson…
On lira volontiers le récent ouvrage (2015) de Ronald Bailey « The end of doom, Environmental renewal in the 21st Century » qui développe la même thèse….sans d’ailleurs mentionner Bruno Tertrais. La convergence des analyses renforce la thèse de l’optimisme raisonné sur l’avenir de notre planète.
« L’apocalypse n’est pas pour demain » par Bruno Tertrais, Denoël, 280 p., 2011
Max Falque