Christopher Horner , 2008, Regnery Publishing, 407 p.
Lors de mes nombreuse visites au Competitive Enterprise Institute, à Washington, je rencontrais en 2010 Christopher Horner qui m’offrait son dernier ouvrage que je viens seulement de relire. Horner répond en effet à la discussion actuelle sur l’origine et les moyens d’une pensée dominante qui non seulement soutient la seule l’origine anthropique du réchauffement mais aussi s’efforce de combattre toute opinion dissidente..
Horner, juriste, politiste et climato réaliste confirmé narre en 8 chapitres les attaques et les menaces dont il a été objet de la part de l’hystérie institutionnelle :
- Les media mobilisés
- La tactique de la peur et du dégout, de la diabolisation et des menaces
- Les attaques des intellectuels : malheur aux dissidents
- Durcir les déclarations de tous….y compris les siennes
- Empoisonner les enfants par la propagande
- La puissance publique : comment les alarmistes et les politiciens abusent de leur pouvoir pour y accéder
- Les combines poussives de la fausse science
- Le GIEC et son menteur alarmiste
L’intérêt de l’ouvrage est qu’il s’appuie sur de multiples faits y compris une lettre d’insulte d’un think tank (ACORE) lié au « big business ».
La mise à disposition de financements publics et privés explique largement la domination des thèses réchauffistes et il n’est pas évident que l’élection de Donald Trump ait vraiment modifié le déséquilibre des forces comme l’atteste un récent courriel de Horner :
« L’argumentation de mon ouvrage est toujours d’actualité…nous verrons si Trump réussit vraiment la réforme mais sa simple présence risque d’accélérer le réchauffisme … »
Tous les opposants climato réalistes devraient lire ces réflexions pour définir une stratégie et nouer des alliances.
Par ailleurs Johan Rivalland épouse la même thèse (Contrepoints 27 juillet 2019) : « un grand nombre d’intérêts permettent de penser qu’il existe de fortes motivations de certains à défendre les allégations catastrophistes :
- pour les économistes de gauche, il s’agit d’une magnifique occasion de s’attaquer aux défaillances du marché et proposer des mesures corrective
- pour certains représentants de l’ONU, cela permet de renforcer l’idée de la poursuite de la voie vers une gouvernance mondiale.
- pour les dictateurs des pays en développement, un moyen pratique de réclamer des aides aux pays riches.
- pour les mouvements écologistes, c’est un enjeu de société qui peut rapporter gros politiquement et financièrement auprès des ONG affiliées.
- pour les partis politiques en général, un discours qui peut rapporter des voix.
- pour certaines entreprises, une opportunité de toucher des subventions et d’obtenir d’importants marchés (éoliennes, etc.).
- pour les experts de tous bords, une vraie manne.
- pour les militants convaincus, une fantastique raison d’exister.
- pour les scientifiques directeurs de laboratoire, c’est l’opportunité d’obtenir des bourses et subventions.
- pour une multitude de personnes, un attrait naturel pour le sensationnel et l’impact des limites cognitives auxquelles s’ajoutent les biais de confirmation.
En conclusion, il ne s’agit nullement de verser dans de quelconques théories du complot ou des formes suspectes de négationnisme, ni de prétendre détenir des vérités et rejeter tout ce qui pourrait aller à l’encontre de certaines idées (n’inversons pas les choses), mais une fois encore – répétons-le, et c’est le titre de cet article – tenter de réintroduire un débat qui ne semble plus véritablement à l’ordre du jour, contrairement à une démarche qui se voudrait scientifique et accepterait par nature une plus grande confrontation des travaux des scientifiques. Et, dans l’esprit de cette tribune, permettre au citoyen ordinaire de pouvoir mieux s’y retrouver en n’ayant pas le sentiment qu’il s’agirait d’une sorte de débat plus ou moins interdit, là où la science, sur des sujets aussi complexes, et alors qu’elle n’en est quasiment qu’à ses balbutiements, si on peut dire, ne semble pas en état d’afficher des certitudes quasi-définitives et aussi unanimes »
Ainsi il semble vain d’attendre d’un changement politique un renversement de la doxa écologiste. C’est la constatation que fais Jeff Bennet pour l’Australie qui vient de conforter politiquement, contre toute attente un gouvernement climatosceptique : « L’hysterie n’a rien cédé…L’élection l’a simplement in peu ralentie. Mes collègues universitaires sont parmi les pires…même les économistes ! De véritables chercheurs de rentes, amassant de millions de dollars aux dépends des contribuables pour financer leurs projets de recherche, leur carrière et les voyages internationaux pour participer à tolites sortes de COP et conférences académiques où ils présentent leurs recherches à leurs collègues chasseurs de subvention » (courriel du 23 juillet 2019)
Max Falque