« Réguler l’écologie au moyen de la liberté »

Dans le Journal des libertés, le chercheur Erwan Queinnec livre un plaidoyer en faveur d’une écologie libérale. Dans un article synthétique, l’auteur dresse un état des lieux rigoureux des réponse politiques possibles à la question environnementale. Il résume d’abord la pensée dominante sur le sujet :

L’environnement n’est-il pas le grand sacrifié du développement économique ? Pis, sa dégradation n’est-elle pas inhérente à la logique même de l’économie de liberté ?

Dans un premier niveau d’analyse, il relève le lien historique entre développement économique et protection de l’environnement, classiquement formalisé par la courbe de Kuznetz.Dans un deuxième niveau d’analyse, il s’attache à décrire les réponses les plus répandues dans le débat public :

Dans un deuxième niveau d’analyse, il s’attache à décrire les réponses les plus répandues dans le débat public :

L’économie de l’environnement (Environmental Economics) […] postule qu’économie et environnement entretenant une relation spontanément conflictuelle, un interventionnisme public de bon aloi en optimise la coexistence ; pareille aspiration porte la marque du paradigme néoclassique. […]  Le marché carbone institué par l’Union européenne en 2005 ou la taxation carbone introduite en France par le Grenelle de l’environnement, en portent la marque conceptuelle.

L’économie de l’écologie (Ecological Economics) […] fédère toutes sortes d’hétérodoxies réputées non voire anti-libérales telles qu’institutionnalisme, marxisme, post-keynésianisme, etc. […] Cette doctrine s’appesantit moins sur les « échecs du marché » que sur les limites écologiques d’un système économique global dont une croissance économique insoutenable constituerait le programme.

 Le troisième niveau d’analyse est celui d’une écologie libérale :

Puisque l’économie de liberté est un dispositif de résolution progressive du problème de la rareté, l’environnement et ses ressources non renouvelables – donc rares – doivent-ils vraiment se situer hors de son champ ?

Depuis près de trente ans, l’ICREI montre, par ses travaux, que la réponse à cette question est négative. Grâce à des outils appropriés, des hommes libres et responsables se mettent au service de l’environnement.