Christian Stoffaës, président émérite de l’ICREI, relève dans une tribune au Monde la pente glissante que suivent les décisions gouvernementales concernant la filière nucléaire :
Le choix nucléaire, legs emblématique de l’ancien monde n’a pas encore affirmé sa place dans le monde nouveau. Au-delà des paroles, plusieurs décisions prises pendant l’été propice aux coup stratégiques risquent pourtant de sceller le sort du choix nucléaire français. Et ce bien plus sûrement que ne l’aurait été la fermeture d’un nouveau contingent de centrales.
Face à l’« internationale verte », il invite à la vigilance pour préserver la rente léguée par une génération de pionniers :
La France ne s’est pas mariée avec le nucléaire par hasard. Elle ne doit pas en divorcer par inadvertance. Le choix nucléaire n’a pas été imposé à la démocratie française : il a été constamment soutenu par l’opinion et les principales forces politiques et sociales – sauf par la nouvelle gauche écologique globale, qui a gagné partout ailleurs mais qui a perdu en France. L’ère des pionniers enthousiastes […] a fait place au temps des rentiers, sourcilleux sur les détails et rivalisant pour capter la rente.
Christian Stoffaës, « La France ne doit pas divorcer du nucléaire par inadvertance », Le Monde, 22 novembre 2019.
Le texte complet de cette tribune est disponible sur le site du Cercle des économistes.