“Free Market Environmentalism for the next generation”, Terry Anderson and Donald Leal, Palgrave Macmillan, 2015, 197 p.
Cet ouvrage est la troisième version d’un texte fondateur publié d’abord en 1991 puis en 2001. Le fil conducteur des trois ouvrages est que, contrairement à l’opinion et aux spécialistes de politiques publiques, les marchés et les droits de propriété peuvent améliorer la qualité de l’environnement et que la seule réglementation n’est pas la solution.
En 1991 il s’agissait d’une pensée marginale et le mouvement environnementaliste considérait la puissance publique, et notamment le gouvernement fédéral, comme l’acteur central de la protection et la gestion des ressources environnementales. Bien entendu cette nouvelle approche menaçait la technocratie environnementale au point qu’un de ses représentant affirmait en vers de mirliton : « Free market environmentalism is an oxymoron and Anderson and Leal are the morons » (le libéralisme environnemental est une contradiction et Anderson et Leal en sont les serviteurs débiles !)
L’édition de 2001 présenta de nombreux exemples de réussite et les deux auteurs conférèrent au Property and Environment Research Center –PERC une crédiblité dans le débat environnemental.
Pour l’édition de 2015 nos deux vétérans ont fait appel à plusieurs de leurs jeunes collaborateurs afin de renouveler les considérations théoriques et les études de cas . Notamment Ils introduisent l’entrepreneur comme acteur central pour mettre en œuvre les droits de propriété et l’échange en réduisant les couts de transaction. En définitive cet ouvrage extrêmement riche et didactique confirme l’importance des institutions incitant les hommes à un comportement responsable et vertueux dans un contexte de liberté. Il peut utilement inspirer les réformes qui s’imposent en Europe encore adepte du « Command and Control » de plus en plus inefficace, couteux et liberticide.